Festival Fragments

Tous les dragons est une enquête documentaire qui tente de recoller les morceaux d’une mémoire altérée suite à une amnésie traumatique. Il y a d’abord un cliché photographique en apparence banal. Deux petites filles assises sur les genoux d’un homme, supposé être leur grand-père. C’est les vacances, il y a du sable aux pieds et des coquillages dans un seau. D’un côté, il y a Camille, l’autrice, à cinq ans. De l’autre, Alix, sa sœur. Au centre, c’est Jacques, le grand-père. Cette histoire est à la fois vraie et fausse, inspirée de faits réels qui n’existent plus. Toute ressemblance avec des faits ayant déjà existé serait presque trop fortuit. Une histoire pour sortir une enfant d’un silence trop longtemps enfoui.

Blanche Ripoche nous propose un seule en scène drôle et décalé. Son personnage, Coraline est une jeune fille qui tente d’évoluer dans un monde qu’elle ne comprend pas et qui ne semble pas la comprendre. Elle s’invente alors une réalité à elle. Ce premier solo est à la frontière du clown, du théâtre et de la performance. Le temps de la représentation, Coraline cherche à incarner d’autres possibles, débordant toujours du cadre, cherchant à agrandir les frontières du raisonnable. Sous nos yeux, elle déploie son grand bazar poétique et farcesque.